Projet "Sciences & Humanités" : comment donner aux élèves l’envie d’apprendre ?

, par Sabine ORSONI, Stéphane BATON

Comment donner aux élèves l’envie d’apprendre ?

Le projet « Sciences et Humanités » engagé dans une classe de STL biotechnologies (première et terminale) en 2015-2016 puis renouvelé en 2016-2017 au lycée de la Vallée de Chevreuse (Gif-sur-Yvette, 91).

.

Contexte et objectif du projet

La classe de 1ère STL biotechnologies montrait une forte hétérogénéité en termes de motivation : certains élèves ont été orientés dans cette série par défaut, ce qui plombait l’ambiance de travail de la classe. Il fallait leur donner l’envie d’apprendre dans une voie qu’ils n’avaient pas tous choisie.

L’objectif principal était de susciter l’engagement des élèves dans leurs apprentissages, de les former à l’autonomie et à la curiosité intellectuelle, indispensables à la poursuite d’études, et de créer une dynamique de classe, en organisant des débats, dans lesquels les élèves apprennent à confronter leurs points de vue.

.

Description de certaines actions qui ont particulièrement bien fonctionné

1. Organisation de visites dans des organismes très variés :

Institut Lejeune (Trisomie 21) et échanges avec un responsable, sénat et échanges avec une sénatrice, laboratoire du CNRS et échanges avec un chercheur chilien, établissement français du sang et échanges avec les techniciens, institut des cellules souches et échanges avec un chercheur.

Pour chacune de ces visites, la classe organisait un débat aboutissant à la formulation de questions à poser à l’organisme rencontré. Deux ou trois élèves se portaient alors volontaires pour jouer le rôle d’émissaires et se rendre, accompagnés d’un ou deux professeurs, dans l’organisme en question. Ils devaient ensuite présenter à la classe leur retour de visite et ils étaient attendus par les autres élèves attendaient avec impatience !


Visite d’un laboratoire du CNRS

Points positifs de ces visites avec élèves ambassadeurs :

  • Valorisations (avec parfois métamorphose !) des élèves jouant le rôle d’émissaires : ils ont acquis beaucoup d’assurance et de confiance en eux.
  • Apprentissage à la confrontation des points de vue, pour réaliser une production écrite ou orale.
  • Fédération de la classe, complicité plus forte entre enseignants et élèves, entrainant des retombées très positives dans l’attitude des élèves en cours

.

2. Travail sur la thématique du don d’organes

L’œuvre « Réparer les vivants » a été travaillée en français, ce qui a déclenché un ensemble d’actions :

  • Coanimation entre enseignante de français et enseignante de CBSV sur le « cœur »
  • Organisation d‘une conférence sur le don d’organes avec une équipe de médecins transplanteurs de l’hôpital Necker.
  • Visualisation du film et de la pièce de théâtre « Réparer les vivants »
  • Rencontre avec l’auteure de l’œuvre, Maylis de Kerangal
  • Rencontres avec deux personnes greffées
  • Intervention de l’enseignant de philosophie pour une Initiation à la philosophie, sur le thème de « l’homme machine ».


Pièce de théâtre « Réparer les vivants » interprétée par Vincent Dissez

Points positifs de ces actions :

  • Rayonnement des élèves de la section STL biotechnologies dans le lycée
  • Valorisation des élèves, par les échanges avec l’auteure du livre et avec les
    médecins, et par la rédaction d’articles publiés dans le journal de la ville
  • Suscitation d’une réflexion sur la façon de communiquer sur le don d’organes à tout le lycée, avec le souci d’informer, sans influencer le choix de l’autre.
  • Simulation de la complicité enseignants élèves et fédération de la classe, avec apprentissage à la confrontation des points de vue.
  • Stimulation des élèves à la lecture : tous ont lu le livre !
  • Peu d’élèves ont l’habitude d’assister à des pièces de théâtre, mais ils ont tous apprécié la position du spectateur-connaisseur, ce qui a suscité beaucoup d’échanges entre eux.

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)